AuXIIĂšme siĂšcle, pour Ă©chapper Ă la Mort Rouge, une maladie mortelle, un seigneur se confine dans son chĂąteau en compagnie de sa cour. Cela se passe dans LE MASQUE DE LA MORT ROUGE de Roger Corman qui nous montre que les Ă©pidĂ©mies ont toujours existĂ© Ă travers lâhistoire. Mais le choix dâEmmanuel Denis de nous parler du film
PrĂ©face des Editions de Londres Le masque de la mort rouge » The Masque of the Red death » est un conte dâEdgar Allan Poe paru en 1842 dans le Grahamâs Ladyâs and Gentlemanâs Magazine. Câest une nouvelle oĂč Poe sâexerce magistralement au genre gothique. RĂ©sumĂ© de lâhistoire Une Ă©pidĂ©mie de mort rouge, une peste dâune violence effroyable, frappe la contrĂ©e. La mort rouge doit son nom aux douleurs aiguĂ«s et aux suintements de sang par les pores de la peau, qui colorent les vĂȘtements et le visage, donnant Ă la victime un aspect repoussant. Une fois ses domaines Ă moitiĂ© dĂ©peuplĂ©s, le prince Prospero sâenferme avec un millier de ses courtisans dans une de ses abbayes fortifiĂ©es. LĂ , isolĂ©s du reste du monde Ă lâagonie, ils vivent, sâamusent, en vase-clos. Une nuit, Prospero organise un bal masquĂ© dans sept salles alignĂ©es dans une immense enfilade, et toutes de couleurs diffĂ©rentes bleue, pourpre, verte, orange, blanche, violette, noire. La derniĂšre salle, celle Ă lâoccident, la salle noire, donne une impression si effrayante que nul nâose sây aventurer. Câest alors que Prospero aperçoit un individu avec un masque de mort rouge, plaisanterie quâil trouve de fort mauvais goĂ»t. Il poursuit lâinconvenant jusque dans la salle noire, et quand celui-ci se retourne, Prospero meurt. Les courtisans ĂŽtent le masque et rĂ©alisent que la mort rouge est maintenant parmi eux. Ils meurent tous. La nouvelle gothique par excellence Comme pour Metzengerstein » que nous avons publiĂ© dans Les contes du bizarre, on a un chef dâĆuvre du gothique, ciselĂ©, tenu, contrĂŽlĂ©, gothique surtout par le cadre classique, la nuit, lâextĂ©rieur terrible et effrayant, le chĂąteau ou lâabbaye dans lequel on croit trouver refuge mais qui sâavĂšre pire que ce que lâon pensait fuir, la futilitĂ© des personnages face Ă lâinĂ©vitabilitĂ© du danger qui les menace, la folie androgyne, maladive, du personnage principal, la saturation des ambiances, des couleurs, des sons lâhorloge dâĂ©bĂšne, des ombres, qui rappellent un film expressioniste, les allĂ©gories, notamment celles de la mort, la simplicitĂ© de lâintrigue, la structuration prĂ©sentation de la situation, description graphique de lâenvironnement, avec exagĂ©ration de la composante esthĂ©tique, une obsession comme fil conducteur, ambiance lourde donnant lâillusion dâune fausse protection, apparition du danger, fin tragique, absence totale dâespoir et cette langue de Poe, qui semblait faite pour Ă©crire du gothique. La mort rouge, la condition humaine selon Poe ? Le rĂ©cit est atemporel, et Poe aime Ă situer ses contes gothiques dans un monde trĂšs continental et EuropĂ©en, mais la rĂ©fĂ©rence Ă la peste noire est Ă©vidente. En dĂ©pit des efforts vains des humains pour oublier, pour sâinventer des vies rĂȘvĂ©es, pour se sĂ©parer de la masse, pour se protĂ©ger du monde, si diffĂ©rent quâil en devient irrĂ©el le gothique, de par ses ambiances appartenant Ă un mĂ©diĂ©val repensĂ© par le Dix NeuviĂšme siĂšcle, fait de contrastes sociaux, de dangers, de cruautĂ©, de terres dĂ©sertĂ©es et sombres, le gothique baigne dans un systĂšme de castes sociales, nul nâĂ©chappe non pas Ă son destin, mais Ă la mort de masse et au Jugement dernier. Car la peste noire, câest bien lâApocalypse qui arrive sur terre. Dâailleurs, nous nous Ă©tonnons que lâon nâĂ©tudie pas davantage lâĂ©volution de la religiositĂ© en Occident suite Ă la peste noire. Le conte de Poe ne sâintĂ©resse pas Ă la condition humaine sur le plan individuel, ce nâest pas lâinĂ©vitabilitĂ© du sort individuel qui fascine Poe. Poe est un ĂȘtre illuminĂ©, mystique, presque messianique. Câest bien une rĂ©flexion sur lâhumanitĂ© qui construit sa version de la condition humaine. Et pour comprendre Le masque de la mort rouge », il faut lire EurĂ©ka. © 2013- Les Editions de Londres
LeMasque de la Mort Rouge (en anglais: The Masque of the Red Death) est une nouvelle d'Edgar Allan Poe publiĂ©e pour la Ga naar zoeken Ga naar hoofdinhoud. profitez du shopping sans soucis. Livraison gratuite Ă partir de 20 ⏠Livraison le jour-mĂȘme, le soir ou le week-end*
RĂ©sumĂ©Prospero, un prince dĂ©vot de Satan, se terre dans son chĂąteau contre la Mort Rouge, une peste qui dĂ©vaste le pays. Or, lors d'un bal masquĂ©, Satan s'inviteâŠStatistiquesMoyenne des notes 5,3/6 3 notes. 6/6HarryLime5/6ImpĂ©tueux, 14246Aucun vote pour une réédition en DVD. Pour voter Cette page a Ă©tĂ© visitĂ©e 11276 fois.
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LeMasque de la mort rouge et autres nouvelles fantastiques. « Le personnage Ă©tait grand et dĂ©charnĂ©, et enveloppĂ© d'un suaire de la tĂȘte aux pieds. Le masque qui cachait le visage reprĂ©sentait si bien la physionomie d'un cadavre raidi, que l'analyse la plus minutieuse aurait difficilement dĂ©couvert l'artifice.
InfosDiffusionsCastingRĂ©sumĂ©Ryan tente d'arrĂȘter Carroll. Ce dernier, qui retient Claire prisonniĂšre, quitte la bateau avec elle et l'emmĂšne dans un phareGenreSĂ©rie - PolicierAnnĂ©e de sortie2013AvecKevin Bacon, James Purefoy, Natalie Zea, Shawn Ashmore, Valorie Curry, Annie Parisse, Joshua Butler, Adam Armus, Nora Kay FosterInfos supplĂ©mentairesProgramme dĂ©conseillĂ© aux moins de 12 ansAvis des internautes 1Vous avez aimĂ© ce programme ? The FollowingThe Following - Saison 315 Ă©pisodesThe Following - Saison 215 Ă©pisodesThe Following - Saison 115 Ă©pisodes
En1842, Edgar Allan Poe publie Le Masque de la Mort Rouge. La nouvelle paraĂźt dâabord dans le Grahamâs Magazine, avant dâĂȘtre reprise dans le recueil Nouvelles histoires extraordinaires, publiĂ© en France en 1857, avec
Un Ă©vĂ©nement surnaturel Lecture analytique d'un extrait du masque de la mort rouge » La peste que lâon nomme la Mort rouge sâest abattue sur le pays et fait des ravages dâune ampleur inouĂŻe. Le riche prince Prospero dĂ©cide alors de se retirer dans une abbaye fortifiĂ©e avec mille amis choisis pour y vivre une vie de plaisir en attendant que le mal passe. Au bout de quelques mois, le prince propose un bal masquĂ© dans sept salles de couleurs diffĂ©rentes. Et la fĂȘte tourbillonnait toujours lorsque sâĂ©leva enfin le son de minuit de lâhorloge. Alors, comme je lâai dit, la musique sâarrĂȘta ; le tournoiement des valseurs fut suspendu ; il se fit partout, comme naguĂšre, une anxieuse immobilitĂ©. Mais le timbre de lâhorloge avait cette fois douze coups Ă sonner ; aussi, il se peut bien que plus de pensĂ©es se soit glissĂ©e dans les mĂ©ditations de ceux qui pensaient parmi cette foule festoyante. Et ce fut peut-ĂȘtre aussi pour cela que plusieurs personnes parmi cette foule, avant que les derniers Ă©chos du dernier coup fussent noyĂ©s dans le silence, avaient eu le temps de sâapercevoir de la prĂ©sence dâun masque qui jusque-lĂ nâavait aucunement attirĂ© lâattention. Et, la nouvelle de cette intrusion sâĂ©tant rĂ©pandue en un chuchotement Ă la ronde, il sâĂ©leva de toute lâassemblĂ©e un bourdonnement, un murmure significatif dâĂ©tonnement et de dĂ©sapprobation, - puis, finalement, de terreur, dâhorreur et de dĂ©goĂ»t. Dans une rĂ©union de fantĂŽmes telle que je lâai dĂ©crite, il fallait sans doute une apparition bien extraordinaire pour causer une telle sensation [...] Toute lâassemblĂ©e parut alors sentir profondĂ©ment le mauvais goĂ»t et lâinconvenance de la conduite et du costume de lâĂ©tranger. Le personnage Ă©tait grand et dĂ©charnĂ© 1, et enveloppĂ© dâun suaire 2 de la tĂȘte aux pieds. Le masque qui cachait le visage reprĂ©sentait si bien la physionomie dâun cadavre raidi, que lâanalyse la plus minutieuse aurait difficilement dĂ©couvert lâartifice. Et cependant, tous ces fous joyeux auraient peut-ĂȘtre supportĂ©, sinon approuvĂ©, cette laide plaisanterie. Mais le masque avait Ă©tĂ© jusquâĂ adopter le type de la Mort rouge. Son vĂȘtement Ă©tait barbouillĂ© de sang, - et son large front, ainsi que tous les traits de sa face, Ă©taient aspergĂ©s de lâĂ©pouvantable Ă©carlate. Quand les yeux du prince Prospero tombĂšrent sur cette figure de spectre [...], on le vit dâabord convulsĂ© par un violent frisson de terreur et de dĂ©goĂ»t ; mais, une seconde aprĂšs, son front sâempourpra de rage. - Qui ose, - demanda-t-il, dâune voix enrouĂ©e, aux courtisans debout prĂšs de lui, - qui ose nous insulter par cette ironie blasphĂ©matoire 3 ? Emparez-vous de lui, et dĂ©masquez-le - que nous sachions qui nous aurons Ă pendre aux crĂ©neaux, au lever du soleil ! [...] Mais, par suite dâune certaine terreur indĂ©finissable que lâaudace insensĂ©e du masque avait inspirĂ©e Ă toute la sociĂ©tĂ©, il ne se trouva personne pour lui mettre la main dessus ; si bien que, ne trouvant aucun obstacle, il passa Ă deux pas de la personne du prince ; et pendant que lâimmense assemblĂ©e, comme obĂ©issant Ă un seul mouvement, reculait du centre de la salle vers les murs, il continua sa route sans interruption, de ce mĂȘme pas solennel et mesurĂ© qui lâavait tout dâabord caractĂ©risĂ©, de la chambre bleue Ă la chambre pourpre, - de la chambre pourpre Ă la chambre verte, - de la verte Ă lâorange, - de celle-ci Ă la blanche, et de celle-lĂ Ă la violette, avant quâon eĂ»t fait un mouvement dĂ©cisif pour lâarrĂȘter. Ce fut alors, toutefois, que le prince Prospero, exaspĂ©rĂ© par la rage et la honte de sa lĂąchetĂ© dâune minute, sâĂ©lança prĂ©cipitamment Ă travers les six chambres, oĂč nul ne le suivit ; car une terreur mortelle sâĂ©tait emparĂ©e de tout le monde. Il brandissait un poignard nu, et sâĂ©tait approchĂ© impĂ©tueusement 4 Ă une distance de trois ou quatre pieds 5 du fantĂŽme qui battait en retraite, quand ce dernier, arrivĂ© Ă lâextrĂ©mitĂ© de la salle de velours, se retourna brusquement et fit face Ă celui qui le poursuivait. Un cri aigu partit, - et le poignard glissa avec un Ă©clair sur le tapis funĂšbre oĂč le prince Prospero tombait mort une seconde aprĂšs. Alors, invoquant le courage violent du dĂ©sespoir, une foule de masques se prĂ©cipita Ă la fois dans la chambre noire ; et, saisissant lâinconnu, qui se tenait, comme une grande statue, droit et immobile dans lâombre de lâhorloge dâĂ©bĂšne, ils se sentirent suffoquĂ©s par une terreur sans nom, en voyant que sous le linceul et le masque cadavĂ©reux, quâils avaient empoignĂ©s avec une si violente Ă©nergie, ne logeait aucune forme palpable. On reconnut alors la prĂ©sence de la Mort rouge. Elle Ă©tait venue comme un voleur de nuit. Et tous les convives tombĂšrent un Ă un dans les salles de lâorgie inondĂ©es dâune rosĂ©e sanglante, et chacun mourut dans la posture dĂ©sespĂ©rĂ©e de sa chute. Et la vie de lâhorloge dâĂ©bĂšne disparut avec celle du dernier de ces ĂȘtres joyeux. Et les flammes des trĂ©pieds expirĂšrent. Et les TĂ©nĂšbres, et la Ruine, et la Mort rouge, Ă©tablirent sur toutes choses leur empire illimitĂ©. Edgar Allan Poe Notes 1 - DĂ©charnĂ© Qui nâa de plus de chair, trĂšs maigre. 2 - Suaire linceul, toile dans laquelle on ensevelit un mort. 3 - BlasphĂ©matoire insultante. 4 - ImpĂ©tueusement avec vivacitĂ©, fougue. 5 - Pieds unitĂ© de mesure valant 0,348 mĂštre. Lecture analytique Une fĂȘte donnĂ©e par le prince Prospero dont le nom Ă©voque la prospĂ©ritĂ© a lieu pendant cette sombre pĂ©riode durant laquelle la peste sĂ©vit. Tous les mots qui suivent se rapportent au thĂšme de l'amusement, de la fĂȘte la fĂȘte tourbillonnait », la musique », le tournoiement des valseurs », cette foule festoyante », ces fous joyeux ». Lors de cette fĂȘte, un individu fait irruption. Le deuxiĂšme paragraphe le dĂ©crit comme portant un masque reprĂ©sentant le visage dâun cadavre raidi et barbouillĂ© de sang. La fin de lâextrait rĂ©vĂšle quâil nây a rien derriĂšre ce masque, quâil nây a aucune forme palpable ». En fait, il sâagit de la mort personnifiĂ©e, de la peste elle-mĂȘme qui sâinvite Ă la fĂȘte. Son intrusion provoque lâeffroi. Le mot terreur » rĂ©pĂ©tĂ© plusieurs fois le montre bien. On peut ainsi relever le champ lexical de la peur anxieuse », de terreur, dâhorreur et de dĂ©goĂ»t », Ă©pouvantable », un violent frisson de terreur et de dĂ©goĂ»t », une certaine terreur indĂ©finissable », une terreur mortelle », une terreur sans nom ». DĂšs le dĂ©but, lâatmosphĂšre est inquiĂ©tante. Les douze de coups de minuit sonnent, puis la musique sâarrĂȘte dans une anxieuse immobilitĂ© » des convives. D'entrĂ©e, les convives sont condamnĂ©s. Ils ne sont qu'une "rĂ©union de fantĂŽmes". De fait, la mort est omniprĂ©sente lors de cette soirĂ©e. C'est ce que montrent les termes fantĂŽmes » rĂ©pĂ©tĂ© deux fois, suaire », cadavre raidi », sang », spectre », pendre », funĂšbre », linceul », masque cadavĂ©reux » et rosĂ©e sanglante ». L'horloge elle-mĂȘme a partie liĂ©e avec la mort. Lorsqu'elle s'arrĂȘte, la vie s'arrĂȘte. Lâapparition de la Mort rouve provoque une terreur sans nom, prĂ©cisĂ©ment parce quâelle est innommable on ne peut pas la nommer. Quelque chose qui nâexiste pas se manifeste. Câest un Ă©vĂ©nement surnaturel les lois de la nature, du quotidien, du rĂ©el sont bouleversĂ©es par lâirruption de la mort qui sâest incarnĂ©e dans ce personnage inquiĂ©tant dont le masque cadavĂ©reux ne cache aucun individu. Le texte sâachĂšve sur un dernier Ă©vĂ©nement surnaturel lâhorloge cesse de marquer le temps en mĂȘme temps que la vie cesse, que la mort Ă©tablit son empire. Partager Ă voir Ă©galement DĂ©finition du fantastique Tzvetan Todorov Le Horla Satan, brĂšve histoire du diable Le diable amoureux
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le masque de la mort rouge résumé