Lamitié, c'est pour moi un paysage, Où tu viens effacer tes petits nuages, l'amitié, C'est pas un feu de bois, Ce n'est pas une tape dans le dos, l'amitié, C'est toi qui ne réclame pas ce qu'un jour tu m'as donné L'amitié, c'est pour moi un paysage si tu veux, On vient et on partage, l'amitié, c'est pas un feu de bois
Soutien Rythmique et Théorique en Vidéo sur la version Club. Ré3 Sim2 Beaucoup de mes amis sont venus des nuages Sol3 Mim2 Avec soleil et pluie comme simples bagages Fa3 Sim2 Ils ont fait la saison des amitiés sincères Mim3 La2 La plus belle saison des quatre de la terre Ils ont cette douceur des plus beaux paysages Et la fidélité des oiseaux de passage Dans leur coeur est gravé unne infinie tendresse La2 Ré2 Mais parfois dans leurs yeux se glisse la tristes se Mim2 La2 Ré4 Alors ils viennent se chauffer chez moi Mim2 La2 Ré4 et toi aussi tu viendras Tu pourras repartir au fin fond des nuages Et de nouveau sourire a bien d'autres visages Donner autour de toi un peu de ta tendresse Lorsqu'un autre voudra te cacher sa tristesse Comme l'on ne sait pas ce que la vie nous donne Qu'il se peut qu'a mon tour je ne sois plus personne S'il me reste un ami qui vraiment me comprenne J'oublierai à la fois mes larmes et mes peines Alors peut-être je viendrai Chez toi, chauffer mon coeur à ton bois [Haut de page] - [Version Imprimante]
Avecvous, j'ai posé avec Rik et Rok . Disserté des heures entières sur le fessier de Fernando Torres . Dansé au milieu d'une rue blindée de touristes au Parc Astérix . Dansé comme une idiote dans mon salon au rythme des G-Squad . Sauté et chanté au concert des BB Brunes . Confié tout, quand ça allait ou pas . Fait un remake des Feux de l'Amour
Je dédie cette première photo à Jean-Claude, mon ami Belge, lui qui m'a appris, entre autres choses, qu'une image ne devait pas rester sur un disque dur, mais être partagée. Pour ceux qui ont connu "Le Chasse-grisaille ", " Un chemin au soleil " est une suite obligée, cela va être dur de faire aussi bien car je connais mieux la nature que l'informatique. Voilà quelques années que c'est à la loupe que je la regarde, je parle des animaux, des paysages, des fleurs, des papillons, des insectes... Merci à ceux qui veulent bien que le chemin des prés et des bois reste ouvert et mon rêve est de le partager à nouveau . Marie-Christine
Lafin de saison approche, mais les festivités continuent. Dès ce vendredi 26 août 2022, les concerts hebdomadaires reprennent au château de Carneville, avec un artiste
sentiment, inclination réciproque entre deux personnes amies L'amitié est une inclination réciproque entre deux personnes ou plus n'appartenant pas à la même famille. CitationsModifier Gabriele D'AnnunzioModifier Il parlait avec un fluide abandon, car il voyait l’esprit de la femme attentive se faire concave comme un calice pour recevoir cette onde et voulait le remplir jusqu’au bord. Une félicité spirituelle de plus en plus limpide se répandait en lui, jointe à une conscience vague de l’action mystérieuse par où son intelligence se préparait à l’effort prochain. De temps à autre, comme dans un éclair, tandis qu’il se penchait vers cette amie seule et entendait la rame mesurer le silence du large estuaire, il entrevoyait l’image de la foule aux visages innombrables, pressée dans la salle profonde ; et un tremblement rapide lui agitait le cœur. Le Feu, Gabriele D'Annunzio, éd. La Revue de Paris, 1900, chap. I. L'épiphanie du feu, p. 14 AristoteModifier […] l’individu est son propre ami plus étroitement que qui que ce soit ; et c’est lui-même surtout qu’il devrait aimer. Jacques Boularan, dit Jacques DevalModifier L'amitié vit de silence, l'amour en meurt. Afin de vivre bel et bien, Jacques Deval, éd. Albin Michel, 1969, p. ad Denis DiderotModifier Un plaisir qui n’est que pour moi me touche faiblement et dure peu. C’est pour moi et pour mes amis que je lis, que je réfléchis, que j’écris, que je médite, que j’entends, que je regarde, que je sens. Dans leur absence, ma dévotion rapporte tout à eux. Je songe sans cesse à leur bonheur. Une belle ligne me frappe-t-elle ; ils la sauront. Ai-je rencontré un beau trait, je me promets de leur en faire part. Ai-je sous les yeux quelque spectacle enchanteur, sans m’en apercevoir je médite le récit pour eux. Je leur ai consacré l’usage de tous mes sens et de toutes mes facultés ; et c’est peut être la raison pour laquelle tout s’exagère, tout s’enrichit un peu dans mon imagination et dans mon discours. Ils m’en font quelquefois un reproche ; les ingrats ! À propos des œuvres de Vernet. Ruines et Paysages - Salon de 1767 » 1767, dans Salons, Denis Diderot, éd. Hermann, 1995, t. III, p. 194 Henry GrévilleModifier Lorsque l'amitié n'est plus utile, sa dignité exige qu'elle se retire. Le voeu de Nadia, Henry Gréville, éd. éditions Plon, Nourrit et cie, 1883, p. 248 Agnès JaouiModifier Le plus beau dans l’amour, ça devrait être l’amitié. Ce n’est pas forcément un échec si une histoire se de la réponse à la question Sur la question du couple, le constat du film est assez implacable. Pensez-vous qu’il y a une date de péremption inévitable ? ». Agnès Jaoui LA DOUCEUR DE VIVRE », Karelle Fitoussi, Paris Match ISSN 0397-1635, nº 3301, du 23 au 29 août 2012, p. 7 à 9 Stephen KingModifier Peut-être que ces histoires de bons et mauvais amis, cela n'existe pas ; peut-être n'y a-t-il que des amis, un point c'est tout, c'est-à -dire des gens qui sont à vos côtés quand ça va mal et qui vous aident à ne pas vous sentir trop seul. Peut-être vaut-il toujours la peine d'avoir peur pour eux, d'espérer pour eux, de vivre pour eux. Peut-être aussi vaut-il la peine de mourir pour eux, s'il faut en venir là . Bons amis, mauvais amis, non. Rien que des personnes avec lesquelles on a envie de se trouver ; des personnes qui bâtissent leur demeure dans votre cœur. Ça, Stephen King trad. William Olivier Desmond, éd. Albin Michel, 1990 ISBN 2-226-03454-4, t. 2, p. 149 Anatoli LiadovModifier Je me suis senti très proche de lui et des siens. J'ai vécu un grand pan de ma vie avec lui, et toutes nos disputes n'ont été que l'écume apportée par la bêtise de la vie. Ces propos appartienent à Anatoli Liadov. Compositeur ami de Rimski-Korsakov, il venait alors de lui rendre visite et l'avait trouvé particulièrement de ma vie musicale, Nikolaï Rimski-Korsakov trad. André Lischke, éd. Fayard, 2008 ISBN 9782213635460, p. 410 Citation choisie pour le 4 octobre 2019. Jean-Jacques RousseauModifier Eh bien ! belle madame, ai-je tenu parole, et mon triomphe est-il complet ? Allons, qu'on se jette à genoux, qu'on baise avec respect cette lettre, et qu'on reconnaisse humblement qu'au moins une fois en la vie Julie de Wolmar a été vaincue en amitié. Julie ou La nouvelle Héloïse 1761, Jean-Jacques Rousseau, éd. Garnier-Flammarion, coll. GF Flammarion », 1967 ISBN 2-08-070148-7, partie IV, Lettre II. Réponse de Madame d'Orbe à Madame de Wolmar, p. 307 Jules VerneModifier […] L’amitié ne saurait exister entre deux êtres parfaitement identiques. Cinq Semaines en Ballon 1863, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. Les Mondes Connus et Inconnus », 1867, chap. III, p. 10 Citation choisie pour le 18 novembre 2019. Antoine BelloModifier L'exigence fait la valeur de l'amitié. Mariama BâModifier L'amitié a des grandeurs inconnues de l'amour. Elle se fortifie dans les difficultés, alors que les contraintes massacrent l'amour. Une si longue lettre, Mariama Bâ, éd. Les Classiques Africains, coll. Encre Noire », 2006 ISBN 2-7571-0040-8, chap. 16, p. 66 Michel de MontaigneModifier Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu'en répondant Parce que c'était lui, parce que c'était moi ».Évoquant son amitié avec Étienne de La Boétie. Citation choisie pour le 1 mai 2014. ProverbesModifier Les petits cadeaux entretiennent les grandes françaisit Ti amerò per sempre, Piero Angela, éd. Mondadori, 2005 ISBN 88-04-51490-6, p. 194 Citation choisie pour le 12 février 2014. Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia
Lamitié pour moi , c’est la confiance savoir donner un peu de sa présence être là dans les bons et les mauvais moments se préoccuper de l’autre de temps en temps L’amitié , c’est savoir tendre la main quand l’autre a besoin Prendre du temps pour cette personne sans jamais compter ce que l’on donne
La CommunautéJoindre La Communauté permet de résoudre l'inconnu! -33% Le deal à ne pas rater Jumbee Roundnet – Jeu de plein air à 29,99€ € € Voir le deal La Communauté La Vie en Société Vos Amours +2[Mwie]Jessy6 participantsAuteurMessage*Dream*Désigné à une section Nombre de messages 259Age 33Localisation Sainte-FélicitéDate d'inscription 06/03/2007Sujet Vos amitiés Mar 20 Mar - 1258 La grosse question va sûrement se poser Pourquoi mettre un sujet d'amitié dasns une section dédié à l'amour?Réponse très simple Même en amitié, il y a de l'amour! Ce n'est peut-être pas un amour aussi insence que lorsqu'on aime quelqu'uin amoureusement, mais pour être ami avec quelqu'un, il faut savoir l'aimé un peu Venez nous parler de vos amies JessyDésigné à une section Nombre de messages 111Age 33Localisation MataneDate d'inscription 06/03/2007Sujet Re Vos amitiés Mar 20 Mar - 1307 Je suis tout à fait d'accord avec toi Dom! C'est bien beau l'amour mais selon moi, l'amitié est toute aussi importante! ^^Justement, hier je me sentais très inspiré et j'ai commencer à écrire un petit texte sur chacune de mes amies pour mieux les présenter sur mon skyblog... xDMes amies sont les plus importantes pour moi! Je les aime, elles sont géniales! Elles ont su m'aider pendant divers épreuve de la vie, elles ont toujours bien su me conseiller... Je crois que sans elles, je ne serais pas la même que je suis aujourd'hui! ^^ [Mwie]Désigné à une section Nombre de messages 98Age 33Localisation Chambre bordélique-downtown MataneDate d'inscription 06/03/2007Sujet Re Vos amitiés Mar 20 Mar - 1746 C'est vrai ça Dream! Et je peux affirmer sans gêne que J'AIME mes amis et amies! J'ai beaucoup d'amies, mais à la base, il y en a toujours cinq filles qui restent spéciales... Mais ça n'empêche pas que par la suite se sont greffées plusieurs autres que j'adore!!! Ms amis, en fait, sont tous spéciaux!!! C'est pour ça qu'ils sont mes amies et amis en fait!!!!Mais Dream, ya une chose aussi avec ami/amour... Des fois l'amitié se transforme en amour. Preuve vivante ici _________________[Mwie]Vampirisation JapanXAdmin Nombre de messages 263Age 33Localisation Matane, Gaspésie, QuébecDate d'inscription 02/03/2007Sujet Re Vos amitiés Mar 20 Mar - 1756 Parlons d'une amitié!!Sincèrement, depuis notre 5ème année du primaire qu'on se connait! On c'est fait tellement de fun ensemble c'est fou! Hein mon Kaze! Le voyage au Mont-Comi! Que de bon souvenirs! Nos hivers à construire des forts quand nous étions jeunes! On jouait même au soldat avec nos bâtons de hockey! Les étés à jouer sur la grève, à faire du vélo, à jouer au 64 et même au playstation! Twisted Metal 2 et 4 tu te rappel? Bushino Blade 2! Haha! C'etait fort, même Teken 3 ou 2 je me souviens plus trop! Heroes 3 sur ton PC quand j'en avais pas, on passait nos soirées la desus! Vien en vieillissant d'autres activités, tel les promenades en char! Comme cet été, allez au Parc des ÃŽles regarde le paysage nous on se comprend, à jouer au Volleyball 1 contre 1, ou au Aki-Volley! C'est trop cool! Entre nous il y a eu souvent des astinages portant à la chicane, mais je suis de nature astiner et Kaze aussi par moment! Jamais on a foutu notre amitié là ! Ça finissait souvent en riant! En tout cas, depuis que je suis à Rimouski, je repense souvent à nos activités du passé, à notre jeunesse etc ... C'était fort mon Kaze! J'ai bien hâte à l'été pour qu'on refasse bien des activités ensembles, vive les ÃŽles héhé!!!Aussi dès qu'on partira de notre bord pour la vie futur, t'inquiète, toi tu seras toujours le bienvenue chez nous en tout temps! La porte sera ouverte pour toi mon Kaze!_________________Joindre La Communauté permet de résoudre l'inconnu»¯ÂÂ~_§ Mx-3 Matane §_~¯Â-Administrateur/Scripteur/Porte-Parle IsANouveau Membre Nombre de messages 25Age 32Localisation Ste-FélicitéDate d'inscription 19/03/2007Sujet Re Vos amitiés Mar 20 Mar - 1934 C'est vrai que l'amitié c'est vraiment important...Sans amies je sais bien pas ce que je ferais de mes journées!! On a pas toujours le temps de se voir souvent mais ce qui compte c'est qu'on soublie pas!! J'vous aime gang!!! *Dream*Désigné à une section Nombre de messages 259Age 33Localisation Sainte-FélicitéDate d'inscription 06/03/2007Sujet Re Vos amitiés Mer 21 Mar - 1226 Moi aussi j'vous aimes les amies *JapanX, ce que t'as écrit, c'était tellement beau! Un bel hommage à l'amitié On dirait deux frères quand on vous voit!*Depuis la poly, je me promène de gang en gang, tellement que j'ai jamais l'impression d'appartenir à UNE gang en particulier... Mais je sais que dans chacune de ces gangs, j'ai des bons amies sur qui je peux compter pour rire! *zazamusique*Nouveau Membre Nombre de messages 15Age 32Date d'inscription 21/03/2007Sujet Re Vos amitiés Mar 12 Juin - 2007 quand jai vu le topic amitier jai pas pu m'empêcher de venir dire 2 - 3 commentaireAujourd'hui comme activité pour le dernier cour de fps . on a ouvert une lettre qu'on s'étais écrit au début de l' écris comme dernier point que je voulais gardé contact avec mes amis et j'avais écrit pomal de nom. sa m'a fait un ptit quelque chose quand je me suis rendu compte que j'avais perdu 2 amis de ma liste. Bien enfin sa ma fait dequoi juste pour 1 parce que l'autre on s'endure pu pentoute pi ses pomal mieu comme sa parce que s'étais pomal le temps que sa se finisse une fois pour pour en revenir , je doit dire que parfois l'amitier nous échape. et pour debon. Au début l'ami que jai perdu je l'es profondément détesté. une sorte de haine qu'on prend plaisir a entretenir pour être sur de ne pas s'ennuyer de cette ami qu'on perdu et sa commence a peser lourd et sa me brisse le coeur car je fini le secondaire dans 1 sem et après je ne le reverrais plus car j'aurais aucune circonstance pour le croisé faut aussi dire que le fait de l'évité le plus possible sa aide pas Se n'est pas une amitier brissé qui se répare avec un je m'excuse et pardonne moi. C'est une amitier perdu, je ne ferais rien pour la regagné même si il commence a me manquer je n'est pas le choix de me retourné et d'avancer droit devant moi comme si je l'avais jamais connu et sela même si un pincement au coeur ralentie mon souffle comme si j'avais oublier quelque choseje l'avais déja admis mais maintenant je dois le certifierje suis arrivé a la fin de cette amitier que j'aurais voulu gardé pour tourjours.........Sa ma fait dubien den parler un peu. *Dream*Désigné à une section Nombre de messages 259Age 33Localisation Sainte-FélicitéDate d'inscription 06/03/2007Sujet Re Vos amitiés Dim 17 Juin - 844 C'est bien que tu en parles Zaza, il arrive parfois qu'on s'éloigne des gens et ça nous fait de la étés auparavant, avant que je commence à travailler, j'allais très souvent à Grosses-Roches pour y voir 3 filles qui habitent là -bas. À l'époque, les filles surtout 2 en particulier étaient toujours au courant de ce qui m'arrivait; c'était mes plus grandes fil du temps, on a fini par moins se voir Elles me manquent. En plus, une des filles Marie-Michèle me disait qu'Audrey une deuxième de la gang avait beaucoup changer depuis quelques temps. Ça me fait quelque chose car je connais Audrey depuis que j'ai 10 3 semaines, j'essaie d'organiser une sortie avec les filles, mais c'est plutôt dûr surtout avec le fait que je n'ai pas ma propre voiture mais bien celle de ma mère. Avoir mon auto, je pourrais aller où je veux Mais elles me manquent et j'aimerais les revoirs. Chose certaine, l'été qui arrive peut m'aider à les revoir, après tout, je ne travail pas 24 heures sur 24 Mais j'espère tout de même arriver à les voirs cet été et plus qu'une foisAudrey, Marie-Michèle et Marie-Ève, vous me manquez J'vous z'eume fow les gurlz! <3_________________ Contenu sponsoriséSujet Re Vos amitiés Vos amitiés Page 1 sur 1Permission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumLa Communauté La Vie en Société Vos AmoursSauter vers
Parolesde chanson Bernard Sauvat - L' Amitié L'amitié, c'est pour moi un paysage, Où tu viens effacer mes petits nuages, L'amitié, ce n'est pas un feu de bois, Ce n'est pas une tape
Chers Lecteurs, Aujourd'hui, j'ai décidé de parler d'amitié! Et oui, l'amour, ça va, ça vient mais pas l'amitié... Chez moi, c'est sacré! Jamais je n'ai fait passer quoi que ce soit avant mes amis! Comme on dit, on ne choisit pas sa famille mais on choisit ses amis... Même si dans un sens je ne suis pas trés d'accord avec cette phrase! Car on choisit bien ses amis! On ne se dit pas, tiens, lui ça pourrait être mon ami... NON! on tombe dessus un jour, par hasard, on parle avec la personne et paf! Pratiquement du jour au lendemain, comme un coup de foudre, on ne peut plus s'en passer... Bien sûr l'alchimie est souvent réciproque! Et oui vous remarquerez que quand on tombe amoureux, parfois, on peut se planter! Mais quand c'est le coup de foudre, le vrai, plus question de se planter! On le vit et puis c'est tout! On ne souffre presque pas, car lors d'une rupture ou d'une déception, on se dit qu'on à vécu ce qu'il y avait de plus beau à vivre à un moment clef de sa vie. Bref, je m'éloigne du sujet! Je voudrais faire un appel à tous ceux qui liront ce mot, en se disant "Ouais l'amitié, tu parle! Moi j'ai été trahie et jamais je ferais confiance à quelqu'un à présent"! Je voudrais vous dire qu'en amitié, on peut tout pardonner! Oui! On peut tout pardonner! Parce que l'amitié est plus forte que tout et si la personne que vous pensez votre ami en est un vrai, alors jamais vous ne vous disputerez avec ou bien vous trouverez toujours le moyen de vous réconcilier car la chose la plus précieuse est de savoir que quoi qu'il arrive, on peut toujours compter sur ses amis... Et sachez qu'ils se comptent sur les doigts d'une main... Clins d'oeils à tif', fa', lilou, Kiki, aurel-54, meggy, Amandine et Vanessa... A.
L Amitié est une chanson en Français L'amitié, c'est pour moi un paysage, Où tu viens effacer mes petits nuages, L'amitié, ce n'est pas un feu de bois, Ce n'est pas une tape dans le dos
Du 22 au 26 juin, Théâtre Ouvert, à Paris, et le Théâtre de Chelles proposent Comme la mer, mon amour, une pièce de théâtre écrite, mise en scène et jouée par Boutaïna El Fekkak et Abdellah Taïa. Boutaïna El Fekkak est diplômée du Théâtre national de Strasbourg et a notamment joué pour Stéphane Braunschweig et Caroline Guiela Nguyen Le Bal d’Emma, 2012 ; Elle brûle, 2013. Abdellah Taïa est l’auteur de plusieurs romans publiés au Seuil Celui qui est digne d’être aimé, 2017 ; La Vie lente, 2019 ; Le Jour du roi, Prix de Flore 2010 et d’un film L’Armée du salut, 2014. La pièce met en scène les retrouvailles de deux amis, Boutaïna et Abdellah. Ils ont été extrêmement proches près de vingt ans plus tôt, jeunes immigrés à Paris. Par la dureté de leurs retrouvailles, par le choc de deux corps devenus étrangers, la pièce offre une vive et redoutablement puissante confrontation entre l’amitié et l’immigration, entre les appartenances sociales et de genre, et la solidarité qui lie – voire sauve – deux Marocains à Paris. Une confrontation théâtrale qui mêle les langues et les formes reprenant son titre à une chanson de Samira Saïd, associant le français à l’arabe marocain, la pièce est construite dans une référence aux films égyptiens extrêmement populaires au Maghreb, des films dont les personnages rejouent certaines scènes mythiques. C’est ainsi une autre histoire de l’immigration que livre Comme la mer, mon amour. Entretien avec Boutaïna El Fekkak et Abdellah Taïa par Antoine Idier. L’amitié est au cœur de votre pièce Comme la mer, mon amour. L’amitié qui relie les deux personnages, Boutaïna et Abdellah, amitié qui s’est fracturée et qui se reconstitue au fil de la pièce. Mais aussi l’amitié qui vous lie tous les deux, Boutaïna El Fekkak et Abdellah Taïa, et qui vous a amené à travailler ensemble. Comment est née cette pièce ? Abdellah Taïa © Abderrahim Annag Abdellah Taïa. La pièce commence d’une manière très simple deux amis marocains, Boutaïna et Abdellah, se retrouvent. Ils venaient de deux milieux différents, la femme d’un milieu bourgeois, l’homme d’un milieu pauvre, mais ils étaient les meilleurs amis du monde à leur arrivée à Paris en 1999. Un jour Boutaïna est partie, sans rien expliquer, et ils se retrouvent par hasard vingt ans plus tard. Elle donne l’impression que toute cette histoire n’était pas vraiment importante pour elle, qu’elle l’a oubliée. Lui la torture un peu pour lui faire retrouver la mémoire de ce qui s’est passé entre eux, la mémoire de cette alliance entre la fille hétérosexuelle et le garçon homosexuel marocains, une alliance construite par eux pour ne pas trop se perdre dans la société française. Cette pièce, on ne l’a pas vraiment décidée au départ, elle s’est imposée à nous. Un peu comme des gens qui ont rêvé de quelque chose ensemble il y a longtemps, et puis que la vie a déçus, si bien que ce rêve ne s’est pas réalisé… Mais la vie, 19 ans plus tard, les réunit de nouveau. Boutaïna et moi ne projetions pas de faire du théâtre ensemble, mais la vie a fait en sorte que cette idée il faut qu’on fasse du théâtre, toi et moi » se réalise. Et s’il y a eu des choses bizarres entre nous, des malentendus dans la vraie vie, c’est peut-être au théâtre qu’ils vont se régler… Ce qui a tout déclenché, c’est que Boutaïna m’a invité en janvier 2017 à aller voir Isabelle Adjani dans les Lundis de l’Odéon ». À la fin de la soirée, Adjani et Ariel Garcia Valdès ont lu un extrait de vingt minutes de Bérénice. Cette lecture était un moment incroyable. Je crois qu’on a tous vécu là un moment d’élévation théâtrale au sens propre, une émotion extrêmement forte. Quand j’étais au Maroc, mes sœurs se reconnaissaient dans les personnages que jouait Adjani. Elles parlaient toujours d’elle avec fierté Elle nous représente. » En sortant de cette soirée à l’Odéon, on a marché, Boutaïna et moi. On était très émus et, en marchant dans les rues de Paris, plus précisément en traversant le Pont-Neuf, l’idée est née. Il y a même eu un pacte. Mais toi, Boutaïna, tu avais des arrières pensées en m’invitant au théâtre ce soir-là ? Ou des désirs secrets ? Boutaïna El Fekkak. Oui, oui… Pas ce jour-là mais peut-être avant quand je t’ai invité à voir ce que je faisais. Je t’ai invité en tant que cinéaste qui pourrait potentiellement m’employer rires. Mais je ne pensais pas du tout qu’on allait faire quelque chose au théâtre ensemble. Abdellah, tu as parlé du fait que par le théâtre quelque chose allait se régler ». Abdellah et Boutaïna, vous jouez une pièce dont les personnages sont Abdellah et Boutaïna. C’est-à -dire que la pièce n’est pas seulement le fruit de l’ amitié entre vous, mais est partie prenante de la construction, de l’invention de votre relation ? Boutaïna El Fekkak Boutaïna El Fekkak. Oui, tout à fait la pièce nous a donné l’occasion de parler entre nous de ce qui s’était passé il y a vingt ans. Sinon, je pense qu’on n’en aurait jamais parlé. Par pudeur, par correction, et puis parce que c’est vingt ans plus tard… Mais la pièce de théâtre nous a permis de le faire. Abdellah Taïa. C’est pour cela que je parlais tout à l’heure de la puissance du théâtre. Quand on s’est retrouvés, Boutaïna et moi, il n’y avait pas de désir ni d’explication, ni de poursuivre l’autre pour lui demander des comptes. En revanche, nous savions que les structures du théâtre allaient nous permettre de puiser dans notre propre existence le matériau nécessaire pour l’écriture et la mise en scène. Le théâtre est bien sûr rempli de grandes figures écrasantes, de Racine à Tchekhov. Et nous, qu’allons-nous apporter à ce monde là , si ce n’est qu’on est, nos vies ? Le théâtre est mis sur un tel piédestal que, rien que pour y aller, il faut d’abord oser franchir des obstacles sociaux, des constructions imaginaires qui peuvent empêcher même d’y entrer. Ce qui s’est passé, après avoir vu Isabelle Adjani lisant Bérénice, c’est la prise de conscience que d’avoir vécu vingt ans à Paris nous donne à nous aussi, les immigrés, les Arabes, ici à Paris, une légitimité à raconter et inscrire nos histoires dans cet espace qui s’appelle le théâtre, le théâtre français. Cette autorisation ne venait pas d’un grand nom du théâtre français, mais juste de ces années-là , de cette légitimité que nous donnent les années on a vécu là , oui oui, on a vécu nous aussi des choses à Paris. On a vu et écouté Adjani, on était au septième ciel et on s’est dit Nous aussi, il faut qu’on aille au septième ciel… » Boutaïna El Fekkak Boutaïna El Fekkak. C’est joli ce que tu dis, Abdellah. Je pense que c’est très juste, très vrai, et que tu as raison. Après, je ne l’ai pas vécu exactement comme cela. Pour moi, le théâtre est une pratique. La comparaison qui me vient, c’est le foot ou le tennis. Ce n’est pas parce que je joue du tennis que je vais être Nadal. En fait, le théâtre, c’est d’abord l’immédiateté de cette pratique et le plaisir de cette pratique, dans ma tête, dans mon corps, dans l’échange avec les autres. Ce que je voyais immédiatement, c’était le plaisir de partager cette pratique avec toi, Abdellah. Et ça me faisait très très plaisir. C’était une nouvelle deuxième rencontre avec toi, le plaisir d’avoir encore plus de temps, d’écouter ce que ton cerveau pouvait fabriquer, d’échanger avec toi sur un objet concret, cette pièce de théâtre. C’était avant tout la perspective de ces heures de travail et de plaisir. Abdellah Taïa. C’est quelque chose dont tu parles très souvent, Boutaïna, cette idée de pratique, de travail. Ce besoin que tu as de pratiquer, de travailler, de jouer, de répéter, comme un joueur de football va s’entraîner, se réveiller à 6 heures chaque matin pour faire son footing, sa gymnastique, et jouer… Dans Comme la mer, mon amour, je me posais la question de la liberté que vous pouvez tous les deux trouver au moment où vous jouez. Je l’ai en particulier pensé pour Abdellah, parce que je le connais un peu plus, avec le solo où tu danses, Abdellah quand on connaît ce corps, en dehors, dans la vie quotidienne, on voit une très grande liberté que permet à ce moment-là le jeu du théâtre, et ce n’est pas seulement du jeu. Abdellah, toi, tu ressens cette liberté ? Et toi aussi, Boutaïna, dans le fait de jouer, de jouer avec Abdellah, et d’écrire cette pièce ensemble, y a-t-il aussi la possibilité de créer ou de trouver une forme de liberté ? Au sens où un certain nombre de normes, de contraintes sont suspendues, où on peut faire des choses qu’on ne pourrait pas faire dans la vie quotidienne, etc. Boutaïna El Fekkak. En fait, c’est ce que je cherche sur scène tout le temps, même si on n’y arrive pas tout de suite, et pas toujours. C’est effectivement ce sentiment de liberté à l’intérieur de plein de contraintes. C’est très agréable. C’est le premier plaisir de l’acteur. Je suis curieuse de savoir ce qu’Abdellah en a pensé. C’est pour cette raison que les gens commencent à faire du théâtre. En tout cas, pour ma part, c’est ce qui m’a attiré dans le théâtre. J’étais une jeune fille très très sage, la première de ma classe… L’espace scénique est un espace fictionnel, où on a le droit de dire qu’on n’est pas vraiment soi, et où on porte le nom de quelqu’un d’autre, on peut faire, on peut dire des choses, on peut faire faire des choses à son corps, bouger d’une manière comme on ne le ferait pas dans la vraie vie… C’est très important. Et dans Comme la mer, mon amour, tu la ressens à des moments particuliers cette forme de liberté ? Boutaïna El Fekkak. Dans la rencontre avec Abdellah, avec un univers. Il y a une scène où on ne parle que marocain, qui se passe à la veille de l’an 2000 je ressens alors beaucoup de liberté et de joie. Abdellah Taïa © Abderrahim Annag Abdellah Taïa. Cette liberté dont tu parles, je ne la ressens pas seulement sur scène, mais dans toute l’expérience que l’on mène ensemble, dans ce désir que l’on porte, malgré toutes les contraintes et les obstacles que peut rencontrer un tel projet. Quand je dis liberté, c’est aussi la légitimité pour raconter cette histoire-là . Quand nous avons décidé que cette pièce serait l’histoire de deux marocains comme nous, nous nous étions dit que ça n’allait pas suffire, qu’il faudrait inclure des éléments qui renforcent ce sentiment de retrouvailles et de liberté. C’est là qu’on a trouvé l’idée des films égyptiens, cet univers qui nourrit des immigrés, des Arabes, des Africains vivant en France et qui participent aussi à leur construction, et dont on n’entend pas beaucoup parler en France. Moi, je mets la liberté là , cette liberté qu’on se donne d’apporter des imaginaires qui sont à nous, à nos corps. À nos corps arabes. Avec ce que ces corps transportent comme images, comme structures, comme sensibilités, comme chemins autres… On est suffisamment remplis de cet imaginaire, on en déborde même, pour dire avec audace, même avec arrogance, que c’est beau et fort, ces histoires à nous, et qu’on va les montrer dans le théâtre. Boutaïna, tu mentionnais le fait de parler l’arabe marocain. C’est une des grandes forces de la pièce donner à voir et à entendre des choses que l’on n’entend pas et qu’on ne voit pas au théâtre. La langue, l’arabe, parlé et écrit. La géographie, Barbès, la rue du faubourg du temple, les métros Couronne, Belleville, Ménilmontant. Plus largement, la vie d’immigrés marocains à Paris… Comme la mer, mon amour Boutaïna El Fekkak. Oui, c’est très plaisant pour nous de pouvoir livrer comme cela notre univers, notre paysage, à la fois d’origine et présent, et nos corps tels qu’ils sont. Mon corps est différent quand je discute en arabe avec Abdellah et quand je discute en français avec quelqu’un d’autre. C’est-à -dire que je me reconnecte à autre chose. Pareil pour les films égyptiens de notre enfance partager toutes ces choses avec un public, ici, on n’a pas toujours la possibilité de le faire. Moi, il m’est tout de même souvent arrivé de parler un peu arabe sur des plateaux de théâtre, mais ce n’est pas la même chose… Là , nous sommes les auteurs d’habitude, dans ma position, pour exprimer quelque chose, il faut passer par la fiction du metteur en scène ou de l’auteur qui n’est pas la mienne. Je ne sais pas si c’est rare au théâtre de voir des immigrés, je ne pense pas, plus maintenant, plus depuis cinq-six ans. Mais si je ne parle que de moi, c’est vrai que dans cette scène où l’on parle arabe marocain, j’entends mes intonations, celle d’Abdellah, comme si la scène se situait au Maroc, comme si elle était prise dans un contexte très intime pour nous. Abdellah Taïa. La pièce vient de cette intimité, mais c’est une intimité qui est reconstruite par le texte et la mise en scène pour arriver à avoir une certaine qualité de présence de nous deux sur scène. J’espère. Pour qu’il y ait quelque chose d’émouvant, comme chez deux personnes, par exemple deux Algériens ou deux Marocains qui viennent d’arriver à Paris, qui circulent dans les rues de Barbès, et dont les corps n’ont pas encore été transformés par les années qu’ils vont passer à Paris, par la France qui va les changer d’une manière ou d’une autre. Pour Boutaïna, cela impliquait de ne pas jouer avec moi comme elle le ferait avec un comédien professionnel. Moi, je n’ai pas d’expérience théâtrale, si ce n’est mon expérience de danse avec la chorégraphe Bouchra Ouizguen en 2013, ni de formation. Boutaïna, elle a une assise, des réflexes, des chemins habituels. Il fallait pour elle s’éloigner de ces chemins et ne pas me contaminer moi, pour espérer arriver finalement à jouer comme ces deux maghrébins que j’ai mentionnés, qui viennent d’arriver à Paris et qu’on croise autour des métros Barbès ou La Chapelle. Ce lien entre elle et moi, c’est un enjeu essentiel de cette pièce. Comment faire pour que je ne devienne pas un comédien avec des tics, qui veut bien jouer et qui ne veut pas paraître ridicule sur scène ? Et comment Boutaïna, elle ne va pas me contaminer avec ses techniques, qui lui viennent du TNS, de toutes ses années de théâtre ? Quand on est allé voir Caroline Marcilhac, la directrice de Théâtre Ouvert, elle nous a dit dès le départ Il faudra garder ça sur scène, ce que je vois là devant moi, vous deux, cette qualité, ce qui se passe entre vous, ensemble. » Est-ce que je divague, Boutaina ? Boutaïna El Fekkak. Caroline Marcillhac de Théâtre Ouvert a d’ailleurs été un soutien dès le départ. Avec Frédéric Maragnani du Théâtre de Chelles et Vincent Thirion de C’est Central à La Louvière, en Belgique. Et non, non, tu ne divagues pas… rires. Ce projet d’essayer d’avoir au théâtre la présence d’Algériens ou de Marocains qui sont dans la rue, effectivement, on en a parlé, c’est un idéal. Moi, je ne peux pas faire concurrence à une telle présence du réel. Je suis obligatoirement contaminée par toutes mes années de pratique du théâtre. Contaminée est un mot péjoratif mais vous voyez ce que je veux dire. On a essayé de préserver cette différence de présence entre nous… Cette complicité, cette simplicité. Et il ne fallait pas que je contamine Abdellah, pour qu’il puisse rester lui-même, tel qu’il est dans la vie, sur scène. Aussi libre, aussi simple et intime. Comme la mer, mon amour Boutaïna, tu disais tout à l’heure que la richesse du théâtre, c’est de n’être pas vraiment soi, de porter le nom de quelqu’un autre. Là , il s’avère que tu portes un nom qui ressemble au tien et que tu joues un personnage qui te ressemble. En quoi jouer Comme la mère, mon amour, c’est radicalement différent de ce que tu fais d’habitude au théâtre, ou au contraire extrêmement proche ? Boutaïna El Fekkak. J’aimerais bien dire que c’est très différent mais l’originalité du projet n’est pas là . J’ai déjà joué dans plusieurs pièces où je porte mon prénom. Pour moi, quand je porte mon prénom sur scène, ce n’est pas mon prénom, c’est le prénom du personnage. Je travaille exactement de la même manière. Les conventions vis-à -vis du spectateur seront légèrement différentes, on va jouer dans la narration de cette identité… C’est dramaturgique. L’originalité, pour moi, c’est le fait de partager notre univers, ce qu’on a en commun, Abdellah et moi, les films égyptiens, l’immigration à Paris. De pouvoir l’exprimer directement et de pouvoir laisser exister nos corps, tels qu’ils sont quand on se retrouve pour boire un café tous les deux, et tels qu’ils étaient quand on s’est rencontré il y a 20 ans à Paris. Abdellah Taïa. L’écriture de plateau nous a aidé pour arriver à ce but. C’était l’idée de Boutaïna. Il fallait que les mots coulent de nous… Et moi je ne voulais surtout pas être l’auteur qui écrit tout seul la pièce dans son coin. Nous avons retrouvé tous les deux, en même temps, ces chemins intimes entre nous, cette intuition de liberté que nous ressentons, nous, deux corps qui se retrouvent, s’attirent, marchent dans les rues de Paris, de Rabat ou de Salé… Boutaïna El Fekkak. C’est vrai. Abdellah, a raison. L’écriture de plateau, maintenant il y a beaucoup de littérature dessus, mais à la base c’est l’improvisation, le travail en direct sur le plateau pour arriver à une pièce transcrite. Nous avons fait plusieurs sessions d’improvisation, nous avons filmé, nous avons retranscrit et nous avons fait un travail de table, de montage, de corrections, d’ajouts. Abdellah Taïa. À mon échelle, c’est une révolution. Je crois que désormais je pourrai écrire des textes juste en m’enregistrant avec un dictaphone, les inventer par l’oralité. Il y a là une nouvelle dimension dans les textes qui ne peut pas arriver quand je passe directement par l’écrit. Il paraît que Stendhal a écrit Le Rouge et le noir en quinze jours, en dictant une bonne partie du texte. Je ne sais pas si cette légende est vraie, mais elle me plaît beaucoup. J’aimerais revenir sur les enjeux politiques et sociaux de la pièce avant tout, l’histoire de deux immigrés marocains à Paris et la manière dont ils vivent différemment cette immigration. Le grand reproche qu’adresse Abdellah à Boutaïna c’est d’avoir voulu s’assimiler », d’avoir changé de camp, d’être passée du côté des Français. La pièce est construite autour des appartenances sociales, de l’appartenance de genre, de l’homme et de la femme, de la manière dont l’homme n’a pas vu les obstacles que rencontre une femme dans la vie, et que son amie a rencontrés. L’articulation de toutes ces questions rend la pièce particulièrement puissante. Boutaïna El Fekkak. Ce dialogue était plaisant à écrire. Ce dialogue de sourds au début, chacun campant sur son combat à lui. Le personnage d’Abdellah sur son combat social, la lutte des classes marocaines et s’adressant à elle comme si son ethos de bourgeoise avait fait qu’elle s’était alliée aux Français et l’avait abandonné, lui. Et puis elle, elle est campée sur son combat féministe et son ethos de femme, je ne sais pas s’il faut dire femme arabe, ou femme en général. Abdellah Taïa. Cette situation banale d’amis qui se retrouvent, qu’on a déjà vue des milliers de fois dans l’art, permet ici de soulever d’autres enjeux, les classes sociales, le rapport des corps arabes à la société français, comment font les Arabes pour survivre dans l’imaginaire de la France, ce qu’ils font de leur imaginaire arabe. Quelque chose leur dit d’oublier cet imaginaire, qu’il est inférieur à celui de la France, et que la culture arabe, les films égyptiens, ne sont pas si importants à côté de Racine ou de François Truffaut, par exemple. La pièce amène ces questions fondamentales. À un moment donné, on ne peut plus passer sa vie à sa cacher, à vivre dans l’ombre, à vivre dans les rôles secondaires. À un moment donné, les vérités sortent. C’est cash, mais c’est aussi un peu poétique, j’espère… Vous savez, c’est comme quand on veut séduire quelqu’un d’abord on le noie dans les compliments et les mots doux et une fois qu’on l’a dans la poche, on dit toute la vérité. C’est charmant, mais pas que. Boutaïna El Fekkak. Tant mieux si c’est l’effet que produit la pièce. Il y a cette amitié entre Abdellah et Boutaïna, et elle se passe, se vit dans ce contexte, la France d’aujourd’hui. Les questions sociales et politiques sont importantes, évidemment, mais pour nous elles passaient d’abord par cette histoire intime, par le paysage de cette amitié, par son background, par tout ce que les personnages charrient. Plus que des slogans ou des discours politiques, c’est toute l’intensité de leur vie et de leur amitié qui nous importait et que nous mettons en scène. Et, aussi, il faut toujours veilleur à laisser une place au spectateur pour que son imaginaire à lui aussi s’ouvre, s’active, si je peux dire… Je trouve aussi que la pièce pose très profondément la question de la manière dont la société crée en permanence de faux ennemis, et de la manière dont des structures sociales se déguisent en rejetant la responsabilité de leur action sur des individus en particulier. Au début de la pièce, le rapport entre Abdellah et Boutaïna, c’est un rapport d’hostilité, de gens qui ne se comprennent plus, alors qu’à l’origine ils avaient une communauté amicale et de vie, une relation de résistance dans une société étrangère, hostile. La domination et le pouvoir les transforment chacun en un ennemi pour l’autre. La pièce me semble aussi un moyen de retrouver une forme de vérité sur l’origine réelle de la réalité des rapports, et sur les travestissements de la domination. Ce n’est pas Boutaïna pour Abdellah, Abdellah pour Boutaïna, ce sont d’autres enjeux. Abdellah Taïa. Les normes sociales sont tellement puissantes, et leur puissance est tellement invisible, qu’elles nous occupent, nous détruisent, nous éloignent implacablement des uns des autres sans qu’on s’en rende compte. Il y a quelque chose de cela dans cette pièce. Au départ, ce sont juste deux amis qui se retrouvent. Et puis, on découvre que lui, Abdellah, a très bien compris qu’il n’avait pas une réelle place en tant qu’Arabe dans la société française. Et que à Boutaïna, quelque chose d’encore plus implacable était arrivé. Un poids tellement lourd lui était tombé sur les épaules. Boutaïna El Fekkak. On a essayé de mettre tout cela dans la pièce exactement comme on en parle, Abdellah et moi, dans la vraie vie. Nous pouvons parler des Marocains, des pauvres et des riches, de Rabat et de Salé pendant des heures, tout en éclatant de rire, en se moquant… C’est aussi cette position qu’on a essayé de transcrire dans la pièce. Abdellah Taïa. Comme tu le dis, Antoine, même les gens qui ont les rapports les plus purs entre eux, la société peut les transformer, non seulement les séparer, les éloigner, mais les transformer en ennemis, et en personnes qui sont incapables de s’entendre et de se comprendre. C’est le point de départ de cette pièce qu’est-ce qui fait que des gens qui étaient dans une relation simple et intense deviennent incapables de s’entendre l’un l’autre Est-ce que, comme moi je la vois, la pièce est une réflexion sur l’amitié comme mode de résistance dans un monde mauvais, dans un monde violent ? Boutaïna El Fekkak. Oui. Abdellah Taïa. Absolument. Cette pièce est née d’une amitié qui a réellement existé dans le passé et qui est revenue. Il y a très peu de choses qui sont écrites sur l’amitié comme espace pour construire quelque chose en dehors de ce que les sociétés autorisent et bénissent. Là , cette amitié entre une fille bourgeoise et un garçon pauvre gay marocains n’auraient jamais été possible, profondément, au Maroc. Ce qui la rend possible, en France, c’est ce qui a fini par la condamner. C’est ce que raconte la pièce. Ce lieu, la France, qui a permis à cette amitié d’exister, c’est ce même lieu qui a fini à un moment donné par la détruire. Comme la mer, mon amour, pièce écrite, mise en scène et jouée par Boutaïna El Fekkak et Abdellah Taïa. Production La compagnie d’Un pays lointain. À Théâtre ouvert, Paris, du 22 au 25 juin 2021. Au Théâtre de Chelles, 26 juin 2021. Au Théâtre C’est central, La Louvière, octobre 2021.
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l amitié c est pour moi un paysage